jeudi 30 janvier 2014

Les Enfants du Soleil, Avril 2014

Bonjour à tous et à toutes,

C'est une annonce officielle ! Le Val reviendra, en Avril 2014, avec un supplément intitulé "Les Enfants du Soleil". Cet opus aura pour narratrice la farouche Antarès, la maitresse de Sinnlos en personne. Antarès vous contera l'au-delà du dôme céleste et la façon dont Hélios s'est emparé du pouvoir parmi les éthérés. Antarès vous racontera l'histoire d'Hélios, l'histoire des quatre Dames trahies, l'histoire d'une sphère noire qui semble masquer un antagoniste encore plus... puissant !


En plus d'un supplément d'univers, les Enfants du Soleil permettront aux étoiles les plus brillantes d'incarner les serviteurs d'Hélios. Véritables boss-de-fin, les 9 Miroirs, charismatiques et indomptables, protègeront l'astre solaire jusqu'au bout. Lorsque tous auront été vaincus, vous gagnerez enfin l'insigne honneur d'affronter le Soleil en un ultime val diurne épique ! Mais avant cela, il faudra vous réunir en de multiples constellations ; vous vous entrainerez ensemble pour découvrir les failles de vos futurs ennemis. Le Val devient une sorte de jeu de rôle, en réalité augmentée, ou chaque joueur usera de ses cartes comme d'une arme contre ses adversaires.

Finalement, en bon supplément de jeu de cartes, les Enfants du Soleil vous donneront accès à de nouvelles règles. Ainsi, en Avril 2014, nous passerons officiellement du "Val de Sinnlos" au "Val d'Antarès" ; un val impitoyable, où les pénuries moins nombreuses seront compensées par vos choix stratégiques.

Préparez-vous, car en Avril c'est vous qui serez sur le Val...

mardi 14 janvier 2014

L’Enfant de Milhaz : de la théorie…

Théorisé il y a peu, l’Enfant de Milhaz fait partie des stratégies à connaître, passé le stade de débutant, afin de donner un tour un peu plus retors à vos parties de Val. Bien que Romaric ait déjà expliqué en quoi consistait un Enfant de Milhaz dans un précédent article, revenons un peu sur la théorie.


L’Enfant, dans sa forme originelle, est une formation défensive dont l’intérêt est de faire gagner de la Majesté à son Étoile tout en ayant le pouvoir d’affaiblir sa rivale si d’aventure celle-ci choisissait de l’éliminer. C’est ce dernier point qui donne toute son importance à la formation. De facto, un grand nombre de joueurs ont compris le potentiel d’un Enfant utilisé dans une stratégie de bluff, en mettant en avant l’aspect psychologique lié à son côté « punitif ».


Basiquement, L’Enfant de Milhaz est un Enfant dont le joueur refuse de révéler le cœur lors du tour de pose, et qui de ce fait, provoque deux questions chez sa rivale : « À quelle hauteur dois-je jouer mon pique afin de le tuer à coup sûr ? » et « Cela en vaut-il la peine ? ». La réponse effective à ces deux questions expose à deux situations gênantes en cas de réponse disproportionnée : l’overkill et la sous-estimation. Dans la première situation, on a joué/défaussé un pique fort contre un cœur faible. Dans la seconde, on a perdu un tour en jouant un pique trop faible. Dans les deux cas, c’est du gâchis.
Psychologiquement, c’est une situation inconfortable pour l’adversaire et parmi la grande majorité des joueurs qui optent pour l’affrontement, la tendance ira à la surenchère. Ce qui s’explique assez naturellement par la peur de la double peine ; non seulement on sait qu’on va perdre de la Majesté en tuant l’Enfant mais on risque, si on n’y met pas les moyens, de voir s’éterniser le combat contre celui-ci. C’est le « deuxième effet kiss-cool » de l’Enfant de Milhaz : il pousse à l’overkill.

Très rapidement, on comprend tout l’intérêt d’une stratégie d’éducation avec ce type de formation et donc l’intérêt de pousser l’adversaire à sous-estimer un Enfant de Milhaz. En effet, le sous-estimer, c’est vous donner la possibilité d’éduquer votre Enfant et replonger l’adversaire dans les mêmes affres de doute qu’au tour précédent. Peu nombreux seront les adversaires qui oseront encore prendre le risque de perdre un tour de plus, et c’est l’occasion de leur faire payer cher l’overkill.




Comment contrer un Enfant de Milhaz ?
La solution la plus évidente est d’utiliser des formations fortes en Esprit pour contourner le problème de l’Enfant, à savoir Accompli et Magicien. L’adversaire va devoir lui-même révéler son Enfant pour compenser la perte de Majesté par le carreau. Si la solution n’est pas envisageable, alors il reste la possibilité d’user du Pouvoir d’une de ses formations afin de révéler le Cœur de l’Enfant et désamorcer ainsi le bluff. C’est probablement la meilleure solution après le carreau, si vous avez derrière de quoi le tuer immédiatement, sans quoi vous donnez l’opportunité à votre adversaire de l’éduquer et réduire vos efforts à néant.


Beaucoup proposent comme solution de simplement ignorer l’Enfant. Je ne qualifierais pas cette option de « mauvaise » car elle est tout à fait raisonnable, cependant c’est quelque part céder au chantage de l’Enfant en s’interdisant l’utilisation du pique, et ce à moindre frais pour l’adversaire puisqu’il neutralise votre attaque avec seulement... deux cartes. Néanmoins, si l’optique d’une stratégie différente concorde avec vos possibilités d’action, alors ce choix est sans doute le plus sûr et le moins contraignant.
Une solution alternative consiste à changer de tactique et à se lancer dans une course à la Majesté. Si l’Enfant de votre adversaire est fort, il aura perdu un tour à ne pas l’utiliser. S’il est faible, il va devoir l’éduquer, sans quoi il deviendra vite un boulet à traîner. Mais encore faut-il en avoir la possibilité...

Dans le cas de joueurs chevronnés, et notamment contre des adversaires prudents, il devient nécessaire de l’utiliser à un autre niveau de jeu, comme par exemple pour faire jouer le trèfle d’une formation resté inconnu jusque là, ou encore pour forcer le jeu de l’adversaire en bloquant son attaque, ou simplement pour introduire un élément chaotique dans l’équation, mais ce genre de situation reste bien spécifique.

Par essence, l’Enfant de Milhaz est le cauchemar des joueurs prudents (ou des malheureux souffrant d’une aversion au risque) car il les pousse soit à prendre des risques, soit à perdre du temps en allant dépenser des actions pour lever l’indétermination. Les bon bluffeurs en tireront bien des avantages, à condition de savoir à quel moment le déployer.




…à la pratique.

L’Enfant de Milhaz a donc pour intérêt de mettre en avant ce côté « épée de Damoclès » qui fera toujours hésiter votre adversaire. Mais pour tirer pleinement avantage de cette formation, il faut savoir l’employer au bon moment.
Malgré ses atouts, l’Enfant de Milhaz n’est pas une formation exploitable dans toutes les situations. Certaines sont bien évidemment plus propices que d’autres. Il m’est arrivé de jouer jusqu’à quatre ou cinq parties d’affilée sans avoir eu l’occasion de placer cet Enfant.
Sans aller jusqu’à dresser un inventaire exhaustif des situations propices, nous allons passer en revue les plus évidentes, qui sont généralement aussi les plus fréquentes.


D’un point de vue général, il semble évident que l’Enfant de Milhaz prend tout son sens lorsque la Majesté de votre rivale est assez faible, plutôt entre six et vingt points (en-dessous de six, elle ne peut pas se permettre de tuer votre Enfant donc autant le faire jouer, au-dessus de vingt, la marge devient trop importante). Dans cette configuration, votre rivale hésitera à s’affaiblir en tuant votre Enfant, de peur de se mettre à portée d’un « blast » au Carreau. Typiquement, la situation la plus critique pour elle est un overkill sur votre Enfant faible, la mettant à la merci d’un Magicien ou tout simplement de votre dix de Carreau joué de la main.
Par extension, toute situation de score serré entre les deux Étoiles est potentiellement un terrain propice à la pose d’un Enfant de Milhaz, sauf dans le cas d’une stratégie de course à la Majesté, bien évidemment, dans laquelle un Enfant de Milhaz n’a strictement aucune utilité et serait même bloquant.
Une bonne main de carreaux est également une situation intéressante pour développer un Enfant de Milhaz. Si vous avez beaucoup de carreaux, c’est probable que votre adversaire n’en ait pas (ou peu) et donc ait peu de moyen de contourner votre Enfant. Il se trouve alors dans l’obligation de l’assassiner et de s’affaiblir, ou de temporiser son attaque et de vous donner du répit.
Enfin, la variante O’Stein est à mon sens la plus susceptible de fournir de fantastiques opportunités grâce au draft de départ. Les stratégies de double guessing font de L’Enfant de Milhaz la figure de la tromperie par excellence. Bien utilisées, elles permettent de jouer des combinaisons très intéressantes. L’une de mes favorites consiste à tromper l’adversaire sur le cœur de mon Enfant pour le pousser à attaquer un Accompli amoureux.


Attention cependant à ne pas tomber dans l’excès inverse et penser qu’un Enfant de Milhaz bloquera les velléités belliqueuses d’un joueur agressif. Il affaiblit l’adversaire, certes, mais consomme également des ressources. Enchaîner les Enfants de Milhaz peut vous acculer au mur et vous laisser dépourvu de capacité de riposte, même si l’adversaire s’affaiblit notablement.
De plus, il est des situations à éviter absolument, dans lesquelles la pose d’un Enfant de Milhaz est d’avance vouée à l’échec. Pour une raison évidente, cette tactique est à éviter lorsqu’un Fou est présent sur le versant adverse. Par extension, même chose si l’adversaire utilise déjà une de ses formations comme vecteur de pioche. Ce serait lui donner l’occasion de rentabiliser son trèfle. Évitons aussi l’Enfant de Milhaz en cas de présence sur le versant adverse de plusieurs formations armées, qui permettraient à l’adversaire d’échelonner son attaque pour taper au plus juste.

Il ne faut pas oublier que l’Enfant de Milhaz doit être considéré comme un générateur de doute, c’est une formation qui est là pour saper la réflexion adverse. C’est un outil psychologique qui doit pousser l’adversaire à la faute. Bluffez, jouez-le contre-intuitivement, créez l'incertitude , et vous passerez maître dans l'art du Val Masqué !








lundi 6 janvier 2014

Podcast N°4 : Le Glossaire du Val






(Durée 00 : 55 : 18)

Il est difficile de parler de la théorie d'un jeu de cartes sans inventer quelques concepts pour résumer les différentes situations rencontrées. "Fou de Menkent", "Deneb" et autres "Pantins" sont autant de termes techniques que nous employons pour faire des raccourcis utiles à la théorie du Val.


Ce mois-ci, sous le sapin, avec Darky et Jeff, nous nous employons à décrypter pour vous tout le charabia des valois. Des noms des variantes jusqu'aux noms des stratégies inventées par les joueurs, nous passons en revue l'intégralité des termes techniques employés à ce jour. Pour chacun d'entre eux, nous racontons l'anecdote à l'origine de son nom.

Bonne Année à tous, sous le Soleil et dans le Val !